Le nom de la commune affiche les racines antiques du village avec le patronage de Vénus qui situe d’emblée ses origines entre l’histoire et la légende. A la fin du Xe siècle, en 991, est connue une villa Veneris et c’est au XIIe qu’apparaît, avec la paroisse Saint Etienne, la forme Venres, qui évolue en Vendres au XVIe (1571). Un demi-siècle plus tard, vers 1625, l’idée d’un temple dédié à Vénus apparaît avec les premières fouilles de la villa qui devient dès lors l’emblème mythique de l’histoire du village. Pour autant, si la déesse, des jardins et des récoltes autant que de l’amour, était honorée sur le territoire, un temple y reste bien improbable qui a tant nourri ici le mystère des origines.
Dès la Préhistoire, le terroir de Vendres est fréquenté sur plusieurs points, mais c’est sur le Puech Massal que la vie semble s’être d’abord organisée, peut-être au Néolithique ou, plutôt, d’après le matériel recueilli, à l’Âge du Bronze, vers la fin du 2ème millénaire et au début du Ier avant notre ère, quand débute une période d’expansion, démographique et économique. Alors s’inaugure la première véritable occupation de la plaine et un village ouvert d’agriculteurs pêcheurs, qui pratiquaient aussi l’élevage, naît dès la fin de l’Age du Bronze, aux VIIIe-VIIe siècles, sur les bords de l’étang, à Portal Vielh. Les fouilles de la fin des années 40 du XXe siècle (1946-48) y ont révélé un ensemble de cabanes – maisons et greniers–, la plupart rectangulaires, dont les dimensions homogènes indiquent une société assez égalitaire. Pour construire les murs de torchis les matériaux locaux ont été largement utilisés, notamment les roseaux qui marquaient déjà le paysage. Le matériel abondant –hameçons, couteaux, colliers, épingles métalliques et surtout vases, dont plusieurs décorés de frises géométriques – qui a été recueilli, sur l’habitat comme dans la nécropole voisine, révèle la prospérité de cette communauté qui vit là pendant 2 siècles, jusque vers 650. Le décor des vases céramiques, avec ses dessins stylisés, incisés ou excisés, illustre une technique caractéristique du Languedoc méditerranéen, qui semble avoir pris naissance dans ce secteur, entre Orb et Aude, d’où elle a rayonné largement.
Dès que vous abandonnez la sortie d'autoroute Béziers Ouest, vous entrez sur le territoire de la commune de Vendres qui s'étend jusqu'à la mer, sur 3 852 hectares.
Vous traversez la zone d'activités économiques Via Europa et vous êtes aussitôt immergé dans le vignoble qui occupe près d'un tiers de la commune (1100 ha). Vous apercevez le clocher à chevet carré avant de parvenir à Vendres.
Le village vous accueille avec ses fontaines, ses places ombragées et ses ruelles à flanc de colline.
Bien sûr, vous voudrez voir le temple de Vénus. Nous vous conseillons de traverser le village pour emprunter à pied ou à vélo la petite route qui longe l'étang, immense réserve naturelle.
En effet, avec ses Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), ses Zones Naturelles d'Intérêt pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) et ses sites classés Natura 2000, l'étang de Vendres qui occupe un autre tiers du territoire communal, constitue un lieu de repos, d'agrainage et de nidification pour les oiseaux migrateurs.
Vous parviendrez alors au cordon littoral qui vous mènera au port conchylicole où vous pourrez déguster des coquillages élevés en pleine mer, du poisson fraîchement pêché, ou vous adonner à la pêche à l'embouchure de l'Aude, à moins que vous ne préfériez vous baigner sur les 3,5 Km de plages de sable fin toutes préservées et surveillées en saison.
La dune reconstituée par l'apport de "ganivelles" en châtaignier qui piègent le sable éolien, a pour vocation de protéger les établissements de loisirs , mais aussi tout un petit monde vivant et discret d'insectes d'arachnides, de myriapodes et de mammifères.
La lentille d'eau douce qu'elle préserve alimente des plantes qui gagnent chèrement leur vie dans ce milieu extrême, tels l'oyat ou l'emblématique panicaut maritime. Nous ne doutons pas que vous aurez à coeur de les respecter.
Nous donnons à l'arrière plage le nom de "sansouïre". Ce sont des zones marécageuses occupées par la salicorne. Elles sont aussi protégées par le Conservatoire du Littoral et elles jouent le rôle de bassins de rétention des eaux lors de fortes pluies ou de tempêtes. Leur rôle naturel est essentiel.
Pour toutes ces raisons, et pour mille autres encore, les Vendrois vous invitent à partager pour le temps des vacances ou plus si affinités, la qualité de leur quotidien.
Un des derniers pans de la côte Languedocienne, resté à l'écart de la grande vague de construction, est désormais protégé par la loi littoral et par l'action du conservatoire du littoral. Nous vous offrons nos vastes espaces naturels pour que vos vacances prennent toute leur dimension.
Le cordon dunaire :
Formé de manière naturelle par l'action conjuguée des différents vents (de mer et de terre), il permet d'éviter les "rentrées" de mer lors des tempêtes et protège donc contre les inondations. Le passage fréquent sur ce cordon dunaire ouvre des brèches qui laissent passer l'eau de mer et causent de nombreux sinistres.
Aussi, est-il nécessaire de reconstituer le cordon dunaire et de le stabiliser avec des ganivelles (haies de châtaigniers).
La commune de Vendres, aidée par le conservatoire du littoral a entrepris cette action et aménage des passages au-dessus du cordon dunaire.
L'oyat :
Précieuse graminée qui couvre les dunes et permet grâce à ses racines de fixer le sable, elle joue un rôle majeur dans la protection des dunes.
Respectez-la : ne la piétinez pas, ne l'arrachez pas.
Quelques explications sur la gestion de notre plage...
L'entretien de la plage
A première vue, la plage de Vendres peut paraitre négligée...
Pourtant, elle fait l'objet de toutes nos attentions !
Depuis quelques années, lors de chaque période hivernale, Vendres subit de forts coups de mer. Alors que jusqu'à présent, le nettoyage d’avant saison ne s’effectuait qu’à partir de la mi-avril afin de ne pas perturber l’écosystème et notamment l’avifaune locale, c’est désormais dès le mois de janvier que les agents communaux s'attellent à évacuer des milliers de mètres cube de bois et les déchets anthropiques (frigos, machines à laver, pneus, plastiques en tout genre…).
Notre plage est avant tout naturelle. Les pratiques de nettoyage y demeurent raisonnées, notamment en évitant le ramassage des laisses de mer qui sont l’accumulation par la mer de débris naturels (coquillages, algues, petits bois, os de seiche, bois flotté…) propices au développement de la faune, de la flore, et au maintien de la dune, ou encore en limitant les interventions mécaniques lourdes.
Au final, l’idée d’une plage immaculée, tamisée toute l’année est une hérésie à Vendres. La présence d’organismes naturels ne signifie en aucun cas que la plage est « sale » mais au contraire, que nous sommes dans un espace naturel où l’homme doit respecter le fonctionnement normal de l’écosystème.
En revanche, durant la période allant de la mi-juin jusqu’à la mi-septembre, le nettoyage est quasi quotidien avec le passage d’un tamis sur la frange la plus proche de l’eau, un ramassage manuel des déchets anthropiques sur la partie haute de la plage et la collecte des poubelles plage et arrière plage. Pas moins de 80 poubelles sont installées sur la plage, sur un linéaire total de 3,2 km, soit une poubelle tous les 40 m environ.
L'accessibilité de la plage
Compte tenu de la présence de la souillère appartenant au Conservatoire du Littoral en arrière-plage, de la hauteur de nos dunes ou encore de la profondeur de la plage, notre approche en terme d'accessibilité ne peut être identique à celle des plages urbaines.
D’une part, il est impossible de « terrasser » des pans de dune, propriété de l’Etat, pour réduire les dénivelés et faciliter les déplacements et d’autre part, le Conservatoire du Littoral n’accepte pas ou peu d’aménagement sur ses parcelles.
Toutefois, le projet originel de concession entre l'Etat et la Commune (rappelons en effet que l'Etat, propriétaire de la plage, en concède la gestion à la Commune), prévoit la réalisation de plages accessibles au niveau du port ainsi qu’au niveau de la limite avec Valras. A ce jour, des investissements doivent être engagés pour combler le retard sur cette problématique.
La recherche de partenaires financiers pour mener ces actions à bien reste notre priorité.
Le recul du trait de côte
La Commune de Vendres a réalisé en 2007 / 2008 deux ouvrages conséquents, immergés et donc invisibles à l’œil nu, en limite communale avec Valras.
Ceci pour éviter toute pollution visuelle à nos vacanciers.
Il s'agit d'une butée de pied en enrochement et d'une en géotextile, solution innovante à l'époque.
Ces ouvrages ont eu un coût très important, malgré les aides de l'Europe, de l'Etat, de la Région et du Département. Le coût résiduel pour Vendres s'est en effet élevé à plus de 700 000 €...
Malgré ces réalisations, la plage côté Valras s'amenuise d'année en année...
A ce jour, les services de l'Etat sont saisis de cette question et nous espérons, à moyen terme, des financements de leur part, voire des financements européens, permettant d'engager de nouveaux travaux. La Région, de son côté, développe actuellement un programme appelé « Plan littoral 21 » qui traitera, entre autres, de cette problématique. Vendres s'est d'ores et déjà inscrit dans cette démarche.
La surveillance de la plage
Le recul du trait de côte a rendu cette année impossible le positionnement du poste de secours "La Plage" au même endroit que les années précédentes, à savoir à 400m de la limite communale Vendres / Valras. Celui-ci a donc été déplacé de 100m vers l'ouest.
Pour assurer une surveillance optimale, une vigie a été installée à 250m de cette limite. Deux sauveteurs se relayent pour la faire fonctionner.
Au total, ce sont donc 15 sauveteurs qui assurent la sécurité des baigneurs. Tous possèdent les diplômes recquis et sont évalués lors d'un week-end organisé avant la saison , en collaboration avec la Croix Blanche.
Tous sont répartis sur la vigie et sur les 4 postes de secours.
Ces derniers fonctionnent tous les jours de 11h30 à 18h30 pendant la saison estivale.
Ils sont équipés de zodiacs et de matériel de premier secours dont des défibrillateurs.
Entre la plage et la terre "la souillère" :
Elle forme une deuxième protection contre l'intrusion des eaux de mer et donc les inondations. Zone humide riche d'une faune et d'une flore spécifique, elle doit être préservée. Avec l'aide du conservatoire du littoral, la mairie aménage peu à peu des passages sur cette "souillère" permettant à la fois de la protéger et de faciliter l'accès à la plage pour les vacanciers.
Entre le village et la mer, s'étend une ancienne lagune protégée par une vaste roselière, l'étang de Vendres.
Habité par une avifaune particulièrement intéressante, ce site de nidification et de repos des migrateurs revêt une importance considérable pour la conservation des espèces.
Le héron pourpré et le butor étoilé, espèces menacées, sont les hôtes de marque de l'étang, tout comme la mésange à moustaches, le râle des genêts ou la pie grièche à poitrine rose.
Le site est composé de différents milieux (roselières, enganes ou sansouires et prés-salés) en mosaïque, étroitement imbriqués les uns dans les autres et abritant une flore remarquable; L’étang de Vendres abrite également l’une des rares roselières de grande étendue de la région Languedoc-Roussillon : près de 1000 hectares de scirpes et de phragmites en font, en effet, la seconde roselière de la région.
On distingue deux catégories de roselière selon le niveau de salinité : les roselières d’eau douce et les roselières d’eau saumâtre. Les roselières d’eau douce, caractérisées par la présence dominante de Roseaux (Phragmites australis) et de massettes (Typha latifolia) sont uniquement présentes au Nord-Ouest de l’étang de Vendres.
Les roselières d’eau saumâtre constituées de scirpes (Scirpus maritimus) et de roseaux se retrouvent dans la majeure partie de l’étang de Vendres et notamment dans la zone sud (JOLLITON-GAYTE, 1990).
Les fourrés halophiles méditerranéens (1420) et les formations littorales à salicorne (1310) correspondent aux enganes (ou sansouires) et sont bien représentés sur le site.
Les prés salés méditerranéens (1410) qui sont représentés par des prés salés secs et des prés salés submersibles sont présents sur le secteur Nord-Ouest de l’étang de Vendres (Canton et Parc de Castelnau).
Les steppes salées méditerranéennes (1510*) constituent les zones les plus sensibles. En effet, ces formations à statices (Limonium) sont relativement rares au niveau régional et seulement présentes dans 4 sites de la région proposés à l’inscription au Réseau Natura 2000. Ces habitats sont présents dans des secteurs très accessibles (berges de l’Aude, Puech Blanc, Chichoulet).
La flore de l’étang de Vendres comprend, d’après le recensement effectué au printemps 1989 par Bastide et Corre, 148 taxons, dont 24 ont été retenus comme espèces rares ou présentant un intérêt particulier pour l’étang. Parmi les espèces recensées, aucune ne figure sur la liste des espèces protégées au niveau national. Toutefois, les biotopes de deux espèces mentionnées autrefois, l’Orphrys à grandes fleurs (Ophrys tenthredinifera)et l’Ail petit Moly (Allium chamaemoly), toutes deux protégées au niveau national, sont toujours présents. Plusieurs espèces rares ont cependant été recensées sur le site : Oenanthe silaifolia, Trifolium purpureum (espèce en limite d’aire). Une étude plus approfondie semble nécessaire pour confirmer les résultats de cette étude et les actualiser (AIBPA, 1990).